La ministre MacLeod a annoncé aujourd’hui son plan d’aide sociale en Ontario. Ce plan représente une profonde incompréhension des sources de la pauvreté et constitue une nouvelle coupure à courte vue de la part d’un gouvernement qui ne croit pas en la nécessité d’aider les plus vulnérables.
Il s’agit d’une réduction absolue, et appeler cela une «efficacité», c’est mentir à ceux qui dépendent de l’aide sociale. C’est une réduction pour les familles, pour les personnes en crise et pour les personnes handicapées. Ce plan ne comprend pas comme il ne prend pas en compte non plus la complexité de la réalité quotidienne à laquelle les personnes en situation de pauvreté font face.
Comme on s’y attendait, l’annonce d’aujourd’hui était peu détaillée. Ce qu’ils nous ont dit, c’est que les bénéficiaires devront attendre 18 mois pour connaître leur sort, que les personnes qui peuvent avoir accès à un travail garderont moins d’argent en raison de la récupération plus élevée, et que dans l’ensemble, moins de personnes auront accès aux services sociaux en raison de la nouvelle définition du handicap.
De nombreuses questions demeurent:
- Le gouvernement conservera-t-il 100% du transfert des coûts du programme « Ontario au travail » ou le reversera-t-il aux municipalités?
- Quels seront les incitatifs financiers décrits par la ministre pour trouver du travail? Cela signifie-t-il que les taux d’assistance sociale seront réduits après plusieurs mois de prestations d’aide sociale?
- Comment ce gouvernement appuiera-t-il les défis auxquels nos plus vulnérables sont confrontés aujourd’hui et au cours des 18 prochains mois?
- Pourquoi la ministre n’a-t-elle pas mentionné notre engagement à l’égard des communautés des Premières Nations, qui sont touchées de manière disproportionnée par la pauvreté?
Au cours des dernières semaines, j’ai parlé avec de nombreux experts et défenseurs des droits de la personne qui nous ont contactés, inquiets par ce qui allait se passer aujourd’hui. Ce que je peux leur dire, c’est que je continuerai de défendre l’équité en matière d’aide sociale et de lutter pour que le gouvernement investisse dans les gens. Je n’abandonnerai jamais ce combat.
Les compressions annoncées aujourd’hui sont uniquement fondées sur l’idéologie et non sur des faits ou même sur des consultations. Les libéraux de l’Ontario croient que pour créer un meilleur système d’aide sociale, nous devrions investir dans les bénéficiaires, et non les forcer à la pauvreté.