Déclaration de la députée provinciale Mitzie Hunter, porte-parole libérale en matière de finances de l’Ontario
La Loi sur la transparence salariale a été adoptée en avril 2018 et devait entrer en vigueur le 1er janvier 2019. Avec le projet de loi 57 des conservateurs, cela ne se produira pas.
Au lieu de l’entrée en vigueur de la loi le 1er janvier, ils ont reporté la mise en oeuvre à une date ultérieure non confirmée. C’est la façon sournoise qu’a le gouvernement de se débarrasser d’une stratégie visant à combler l’écart salarial entre les sexes.
La Loi sur la transparence salariale aurait accru la transparence dans les processus d’embauche et aurait aussi donné aux employés plus d’information au moment de négocier la rémunération, faisant ainsi de l’Ontario la première province canadienne à le faire. Selon cette loi, toutes les offres d’emploi annoncées publiquement devraient inclure un taux ou une échelle de salaire. Il aurait été interdit aux employeurs de poser des questions à un candidat au sujet de sa rémunération passée. Les représailles auraient aussi été interdites contre les employés qui discutent ou divulguent leur rémunération, et un cadre devait être établi pour exiger des grands employeurs qu’ils suivent et signalent les écarts de rémunération en fonction du genre ou autres caractéristiques de diversité.
L’écart salarial entre les sexes continue de désavantager injustement les femmes en Ontario et dans toutes les autres provinces et territoires du Canada. En Ontario, l’écart se situe entre 12 et 29 cents. Il est aussi plus grand pour les femmes des communautés racialisées, et encore plus pour les femmes avec handicap. Nous devons combler cet écart et la transparence salariale en est un élément important.
Il ne devrait pas s’agir d’une question partisane et, pour un gouvernement qui se targue d’être transparent, il n’ont donné absolument aucune indication sur les raisons pour lesquelles cela ne devrait pas s’appliquer aux employeurs lorsqu’il parle de rémunération.